Un nouveau laboratoire spécialisé en finance

Le directeur du Département de finance, Jean-Paul Page, le doyen Roger Noël et Marie-Pierre Hillinger, du ministère des Finances du Québec.

Photo : Michel Caron

25 septembre 2008

Reno Fortin

La Faculté d'administration de l'UdeS inaugurait le 22 septembre un nouveau laboratoire d'enseignement et de recherche en finance. Ce laboratoire permet de centraliser diverses opérations dans un même espace, dont l'obtention d'information en temps réel des marchés financiers, des banques de données historiques (par exemple, Compustat), des logiciels en statistiques et en mathématiques (Mathlab), des périphériques ainsi que des logiciels de simulation.

Selon le directeur du Département de finance, Jean-Paul Page, l'un des initiateurs du projet : «Le Laboratoire d'enseignement et de recherche en finance remplit les mêmes fonctions qu'un laboratoire en sciences pures ou en génie, quant au développement des activités d'enseignement et de recherche, soit celui d'être à la fine pointe de l'évolution et des pratiques du marché.» Un lieu hautement spécialisé qui va permettre aux étudiantes et étudiants des trois cycles en administration de travailler dans des conditions supérieures à l'ancienne salle des marchés sous-équipée et devenue trop petite pour les besoins actuels.

Pour l'occasion, la vice-rectrice adjointe à la recherche Francine Turmel était sur place pour parler de l'importance de se doter de matériel de haute technologie afin d'offrir un enseignement qui correspond aux normes du marché. Pour sa part, le doyen Roger Noël a souligné l'importance du partenariat du ministère des Finances du Québec : «Cette contribution nous a permis de nous doter d'un lieu où la formation atteint les standards actuels de la profession tout en offrant à la Faculté d'administration un rayonnement important quant à sa mission de former du personnel qualifié qui contribuera à la société de demain.»

L'expérience de la pratique

Comme son nom l'indique, le laboratoire poursuivra des activités aussi bien en enseignement qu'en recherche. «L'avantage de ce nouveau laboratoire est de pouvoir y tester des propositions de recherche avec des données réelles en temps réel et en flux continu, explique le professeur Jean-Paul Page. La crédibilité de la recherche augmente ainsi considérablement, et le chercheur améliore ses chances d'être publié dans des revues de haut calibre.»

Quant au volet de l'enseignement, le laboratoire permet de simuler l'environnement réel dans lequel les étudiants évolueront à la sortie des études. «Ils apprennent à négocier comme dans la vie réelle, à la seule exception que ce n'est pas avec de l'argent véritable, mentionne le professeur. Certains employeurs m'ont affirmé que ce type d'enseignement en laboratoire correspondait à une expérience pratique sur le marché du travail qui équivalait à 6 à 12 mois d'expérience.»

Bien que les avantages et les retombées pour l'enseignement et la recherche en finance soient évidents, il ne faut pas penser que ce laboratoire profitera uniquement au Département de finance. Bien au contraire, tous les étudiants et étudiantes en administration, en économique ou dans toute autre discipline pourront y suivre bientôt des cours basés sur des simulations (3 à 9 heures) leur exposant le fonctionnement des marchés financiers et de l'économie en général. Le coordonnateur du Laboratoire d'enseignement et de recherche en finance, Abdennabi Khiari, s'occupera de la bonne marche des opérations de ce nouveau lieu à vocation multiple.